“When thunder claps, heaven likes the tragedy”: searching for sources of authority in Elizabethan and Jacobean revenge drama

This thesis explores how Elizabethan and Jacobean revenge tragedy uses classical models as sources of authority for the revenger as well as for the task of revenge in a corrupt and confusing world. In the morally and theologically perplexed Reformation world, the classical tradition provided an attractive alternative to the age’s fraught Christianity, especially in the theatrical realm, where playwrights could build on an existing cultural awareness of works like Seneca’s plays to create new narratives. By focusing on three plays that make up a rough chronological survey of the genre, I argue that The Spanish Tragedy, The Revenger’s Tragedy, and The Revenge of Bussy D’Ambois are examples of how Elizabethan and Jacobean playwrights employ the revenger as sub-dramatist figure and a figure in tune with classical sensibilities. The revenger’s position is liminal to both his society and to the structure of the plays, which allows him to function as an authorial figure, a figure of authority, and an agent of revenge. The revenger takes action, but can do so only under the auspices of a greater authority, which in these plays is represented by supernatural messengers and tokens. Revengers deal with the frustration and confusion of an unsure world by creating an active narrative under super-societal sanctions that only the classical model can provide.Cette thèse étudie la façon dont la tragédie de vengeance Elisabéthaine et Jacobine emploie certains modèles classiques comme sources d’autorité, tant pour donner forme à la figure du vengeur que pour énoncer les principes qui justifient son action vengeresse au sein d’un monde corrompu et trompeur. La tradition Classique offrait des solutions possibles aux problèmes moraux et théologiques posés par la Réforme, solutions parfois jugées plus séduisantes que celle apportées par une Chrétienté en crise. C’était tout particulièrement le cas dans le domaine théâtral, où les dramaturges pouvaient s’appuyer sur la connaissance commune d’œuvres, notamment celles de Sénèque, pour inventer de nouvelles intrigues. Je propose de centrer mon étude sur La Tragédie Espagnole, La Tragédie du Vengeur et La Vengeance de Bussy d’Ambois, trois pièces qui couvrent à peu près la chronologie du genre, afin de montrer comment les auteurs de théâtre des périodes Elisabéthaine et Jacobine utilisent le personnage du vengeur pour lui faire jouer un rôle de dramaturge ainsi que pour composer une figure où s’incarnent des idées issues de la pensée Classique. Que ce soit dans la société où il vit, ou par rapport à la structure même de la pièce, le vengeur occupe une place à part. Ceci lui permet d’intervenir en tant que metteur en scène du drame, en tant que figure d’autorité et en tant qu’agent de l’action vengeresse. Le vengeur accomplit sa vengeance, mais il ne peut y parvenir qu’en se plaçant sous les auspices d’une autorité qui le dépasse, laquelle se manifeste au moyen de messagers et de signes surnaturels. Les vengeurs répondent aux frustrations et aux mensonges d’un monde incertain en mettant en scène une action qui s’appuie sur des principes que seul le modèle Classique peut proposer